La rencontre des autres

Ou le respect des différences...

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Salut à toi lectrices et lecteurs de l’internet !
10 ! C’est le numéro de cette infolettre ! Déjà la dixième que je vous envoie !
Je dois vous avouer que je prends beaucoup de plaisir à partager cette petite prose avec vous deux fois par semaine. Comme un rituel, j’y pense quotidiennement et je la rédige le dimanche pour le lundi, le mercredi pour le jeudi, et j’aime ça.
Merci aussi à tous ceux qui ont rejoint le Discord Les Frangins sont pas tous gâteux et qui viennent discuter tous les jours avec nous. L’ambiance est vraiment sympa et les conversations très intéressantes.

Alors aujourd’hui, on va parler du respect de la parole, alors attrape ta tasse, c’est parti.

Tu te souviens, voilà bien longtemps, d’un certain Nicolas Sarkozy qui roulait pour la présidence de la France ? Ce petit homme finalement assez peu connu qui commençait à envahir les plateaux télé et les colonnes de presse pour venir, à mon gout, propulser son arrogance en tête des sondages ?

Et bien c’est à cette époque que j’ai pensé à devenir franc-maçon!
Pourquoi ?

A cette époque, je vivais à Londres, de l’autre côté de la Manche, j’étais expat comme on dit et je le suis resté. Comme tout expat, je m’étais rapproché d’un groupe de Français, principalement constitué de collègues de travail, et nous avions entrepris de discuter un peu de politique pour partager nos opinions, nos vues sur les élections à venir.

Et à cette époque, je me suis rendu compte qu’il était impossible d’avoir une conversation sérieuse sur un sujet tendu sans que cela provoque des tensions palpables, des intolérances réelles, des jugements péremptoires notoires, et un manque de respect de la parole en général.

Nos conversations n’en étaient pas, et se limitaient à une lutte où chacun chercherait à convaincre l’autre qu’il avait tort.

Je dois dire, cela m’a déçu, vraiment. Je n’étais pas déçu dans le sens ou mes opinions ne faisaient pas l’unanimité (vous l’aurez compris, Sarkozy n’était pas ma tasse de thé… j’ai des tendances plus centre gauche), j’étais déçu dans le sens ou il m’était refusé d’avoir une conversation intelligente.

C’est ça qui m’a poussé vers la Franc-Maçonnerie.

Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis

Antoine de Saint-Exupéry

La maçonnerie, j’en avais entendu parler justement pour être un endroit où la parole se fait entendre, sans jugement, sans interruption.

J’avais pensé chercher à rejoindre un think-tank, mais le problème des think-tank c’est qu’ils sont souvent très partisans. Moi je cherchais un endroit ou je pourrais à la fois être libre de mes opinions et confronté à des opinions différentes.

C’est ce que m’a offert la franc-maçonnerie.
Non seulement, tu peux rencontrer en loge des personnes que tu n’aurais pas forcément eu l’occasion de rencontrer, mais en plus ces personnes qui viennent avec leurs idées différentes s’écoutent et partagent sans jugement, se respectent, et s’enrichissent mutuellement.

On n’a pas besoin d’être d’accord pour échanger en loge, et d’ailleurs on l’est rarement. C’est assez plaisant de pouvoir exprimer des idées sans avoir besoin de les défendre. Nos idées ne seront pas attaquées, on ne nous coupera pas la parole, et à la fin de la tenue, on repartira sans doute avec quelques doutes sur nos certitudes et un esprit ouvert à d’autres opinions.

La force de la maçonnerie, pour moi, c’est l’altérité, c’est l’écoute et le respect de l’autre, c’est la juxtaposition d’idées et de concepts qui a priori peuvent diverger, mais dont la réunion forme un tout qui nous permet de nous enrichir et nous élever.

Je voudrais annoncer ici que j’ai officiellement relancer ma chaîne youtube après avoir fait la bêtise de l’effacer. Comme je l’ai dit, je repars à zéro et j’ai décidé de l’inaugurer avec une réflexion qui se pose en prolongement à ce que je viens de dire sur le respect de la parole.

Je vous invite à la visionner et à vous abonner. Vous pouvez laisser un commentaire, ou cliquer sur le pouce, cela m’aiderait beaucoup.
Merci beaucoup !

Tchao,
L

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